Ramadan sacré, welcome en Guinée !

Photo : Mamadou Mouslim Diallo

Les jours prochains probablement à la date du 27 mai 2017 (18 juin c'était en 2015), le jeûne du Ramadan débute à Conakry. Il est le quatrième pilier de l’ islam. Il est obligatoire hormis du moment pour celui qui est sans parodie malade, en voyage ou très âgé. Un mois pas comme les autres ! 

Chez nous, l’heure est aux préparatifs. Tous les fidèles musulmans se démerdent. L’atmosphère euphorique est indescriptible : Achats, ventes aux enchères et autres…Au ciel, la lune est vivement recherchée : le « Croissant lunaire ».

En ce moment à Conakry, il est tangible, totalement compréhensible que certains visages se renfrognent. Simple prétexte : « Le Ramadan arrive ». L’exultation s’atténue peu à peu et donne place à la crispation. Pas de bon accueil à ce mois saint. Le ventre, l’inéluctable monstre insatisfait, le destructeur veut toujours se nourrir. Une fringale de lion qui veut dévorer sa proie. C’est un réservoir irrésistible qu’on ne peut satisfaire. Pas question de repos même pour un mois de jeûne. Ce n’est pas possible !

Dans les rues, au moindre contact des murmures font échos « Soumayai naati » terme poular qui signifie de façon proche le Ramadan s’approche. Toutefois c’est dans ce sens que ce verset divin de la deuxième sourate nous illuminent ‘’la vache’’ : « Croyants ! Le jeûne vous est prescrit comme il l’avait été aux confessions antérieures ; ainsi atteindriez-vous à la piété ». En effet,  ce mois renferme un bonheur inestimable.

De ce fait, si vendredi est choisi comme étant une journée sacrale des autres journées chez Dieu, le Ramadan l’est pour les autres mois. Il est aimé et remarquablement hors du commun. 

C’est en ce mois que fut révélé le Saint Coran. Ne contient-il pas (ce Ramadan) une nuit unique, exceptionnelle appelée « La nuit de la destinée » ? Elle est vaut mieux que mille mois d’adoration. Paix ineffable jusqu’au matin. Et puis, une grande bénédiction divine plane au-dessus de nos têtes. 
Toute action se multiplie de façon incalculable.

Pour renchérir un peu, un hadith prophétique nous rassure davantage « Celui qui jeûne le Ramadan, avec piété et sincérité dans l’espoir d’une rétribution divine, Dieu absout tous ses péchés ». En corrélation avec un de mes billets “ Ramadan, un mois indescriptible ’’ c’est le moment où tout change à la vitesse grand V à Conakry. Comme nous renseigne ce vrai et inévitable hadith notoire du prophète « les portes du paradis sont ouvertes, celles de l’enfer fermées et Satan est enchainé ». Tout se justifie en ce mois.

Les fidèles musulmans tissent des relations cordiales, un exemple à suivre pour nos politiques

Ça me revient. Des moments de jeûne passés dans mon village natal « Sigon ». Le soir lors de la rupture sacrée, tout le monde se réunit chez le sage « le plus âgé du village ». Chacun, muni d’un bol de bouillies ou du tô. Tout se partage après la prière : c’est une coutume. La sympathie qui s’y est se consolide crescendo. Un monolithisme extraordinaire entre musulmans. Les riches citadins bien que ladres, expédient des sacs de riz, de sucres dans le seul but de ravitailler les villages et recueillir des bénédictions. Coins et recoins sont servis. Une distribution altruiste des vivres dans la réalisation d’un merveilleux Ramadan. Tout se partage : Tô, bouillie et pain…La bonasserie est partout présente, chacun y tire son avantage. Un justificatif où démontre les comportements du prophète pendant le jeûne : « Le prophète n’était jamais plus généreux que durant le ramadan ». Hadith d’Abou Houreira.

La lune et l’étoile brillent. @mousbayoro

Même dans les villes pittoresques, en dépit des tensions et du tissu social fragile tendues quoique pas similaire au village transcendent leurs différends. 

A Conakry, dans certaines mosquées, les fidèles musulmans se rassemblent afin partager leurs petits repas après la prière. Cela permet de mettre au même pied d’égalité pauvre et riche, de mener pour une fois une vie symbiotique. Le riche pour une fois saisit le sens du supplice de la faim que supporte le pauvre ‘’Miskine’’. Et puis, de l’autre une abstention ferme et courageuse des fidèles aux péchés : « Dieu garde exceptionnellement un paradis appelé Rayyane pour ses serviteurs, uniquement ceux qui accomplissent le jeûne ».

Soyons fier et profitons de ce mois béni chers fidèles musulmans et musulmanes. Lecteurs et lectrices êtes-vous prêt(e)s à débuter ce sacré Ramadan ? Encore une fois de plus bienvenu cher Ramadan chez nous.