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Affichage des articles du 2016

Récit d'un voyage ennuyeux...

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Route de Conakry. Crédit photo : Mouslim Diallo Ces bribes d’impressions qui rôdaient dans ma tête étaient tout simplement un passé revisité. A commencer par ces voyages ennuyeux entre Conakry et mon village séparé approximativement de 540 km . La géographie du milieu reste décevante pour celui qui aspire à un voyage confortable. Accidentée, elle ne rend pas aisé le périple. Il faut le dire ainsi.  J'entamais souvent mon voyage dans l'euphorie. Je me préparais conséquemment. Mais ne dit-on pas que l'homme propose Dieu dispose ? Pas comme je le souhaite, j e me retrouve avec amertume calé entre différents passagers corpulents dans notre véhicule 505.

Éducation : Un modèle d'étudiant...

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Crédit photo: Mamadou Mouslim Diallo. Dans une salle de classe « L’étudiant guinéen ! ». Au lever du soleil, il se lève rarement aux aurores. A ce moment précis,  Conakry  s’illumine par la lueur du soleil. S’arrachant de son sommeil terrible, il fait son tralala « toilette... », prend sa bouffe, récupère une somme d’argent des mains des parents pour filer à la fac "université". Bien fringué à la manière de  Lill Wayne,  il y débarque avec son caractère  présomptueux . Qu’opte-t-il d’ailleurs comme domaine d’étude ? Probablement la sociologie, le Droit des affaires etc, ou peut être un amateur des branches techniques.

Plongé entre modernité et tradition (...s'imprégner des valeurs culturelles du Fouta)

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Crédit Photo: Foutapedia.org Jamais mon état de citadin, ou plutôt mes conditions d’études, ne m’a permis de fouler profondément ma terre natale :  Sigon , un village relevant de la préfecture  de  Mali  Yembering dans la région de  Labé (Moyenne-Guinée). Eh oui, le sigonnais que je suis débarque à  Conakry  à bas âge pour ébaucher un long cursus scolaire et coranique. Ce cursus ne semble jusque-là pas interrompu.  C’est évident que la situation citadine que je vie n’est pas si lugubre et inculte, nonobstant que cela en réalité prive les jeunes d’un grand avantage, pas que moi seul : s’imbiber des valeurs ancestrales ,  la culture et l’expérience au côté des sages du village. Ne dit-on pas que « ce   que le vieux voit assis, le jeune ne le voit pas debout » ? — proverbe malien.

Boké en mode touriste, des découvertes fabuleuses !

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Au musée de Boké 1878. Credit photo: Mouslim Diallo De ces jours, je fais une escale touristique sur la ville de Boké située à environ 30 km de Kamsar.   Là, je découvre un monde inexploité, des vestiges fabuleux . En groupe, nous visitons l’Institut supérieur des Mines et Géologie de Boké et le muséum de Boké, un vieux bâtiment datant de 1878 où le français René Caillé fut son passage. Cela marqua des traces d’où le nom « Rue René Caillé ».

Une tournée dans la cité industrielle de Kamsar

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Au port de Kamsar. Credit photo: Mouslim Diallo Obnubilé par l’idée de se requinquer hors de Conakry, j’entreprends une sortie cette fois-ci en dehors de la capitale guinéenne teintée de brouhahas assourdissants. Longtemps claquemuré dans cette zone littorale, le désir de m’y extirper m’enthousiasme vivement. Raison davantage pour rompre l’habitude et changer d’air vers la cité éclairée de Kamsar.

Microsoft Imagine Academy, un programme informatique pour les établissements guinéens

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  Microsoft AEP. Credit Djibril Wagué Vous vous demandez vraisemblablement ce qu’est Imagine Academy ? Eh bien, c’est un programme Microsoft qui offre une large gamme de services aux établissements en matière de technologie Microsoft- bureautique-. Un guide de formation mis à la disposition des établissements pour permettre aux élèves et étudiants d’acquérir les compétences technologiques nécessaires pour aborder aisément le monde du travail et satisfaire les exigences de leur vie professionnelle.

Cette vie éphémère m’effraye !

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Crédit Photo : Mamadou Mouslim Diallo. Une vie sur le fleuve Dans un gouffre spirituel indescriptible, j’ai soudain peur. Peur de cette vie à double sens qui me noie tantôt dans un flot de mélancolie. Désemparé, contristé et ahuri, je vois ce monde différemment. Dans mon silence mortel, je contemple la nature avec ses divers aspects et ouvre mon cœur… Des yeux d’une femme qui vient de perdre son mari, coulent à flot des larmes. J’y vois du désespoir. Abattue, totalement perdue, mille questions s’entrechoquent dans sa tête. Que vais-je faire, que vais-je faire maintenant avec mes enfants. Dira-t-elle. Eh Dieu ! hélas la législation divine reste intouchable. Je tombe en émoi lorsque des vies disparaissent. De près ou de loin, l’humanité diminue. Où est Georges Gandhi Faraguay Tounkara  ? Où se trouve l’honorable Jean Marie Doré  ? Encore Où est Mme Kaba Hadja Rougui Barry . Qu’ont-ils faits ? ils se sont en allés à jamais. Je me dis que la vie est tellement pr

L’étudiant guinéen et le système LMD (Laissez moi me debrouiller)

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L’étudiant au tableau. Crédit photo: Mamadou Mouslim Diallo Au lycée, mon professeur de chimie me disait ironiquement que le système LMD se traduit littéralement : ‘ ’Laissez-moi me débrouiller’’ . Jamais ce sigle ne m’a paru si évident. C’est qu’une fois à l’université je m’en suis rendu vraiment compte de son exactitude.

J’étais chez Docteur Keïta, le dentiste

Mercredi, mois de février. Au petit matin, alors que les brins de soleil perçaient les trous de ma fenêtre illuminant ma petite chambre, je songeais à me rendre à la fac. Habituellement, cela me rendais heureux. Car cela contribuait favorablement à gonfler ma petite cervelle de connaissances. Chose décidée, cependant cette matinée était tristounette. Elle semblait être différente des autres.

Campus France, le trajet cauchemardesque de l'etudiant guinéen

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Au CCFG Credit Photo: Mouslim Diallo  Ce matin, je vais déposer mes dossiers durement obtenus à l’agence campus France. Après un petit café misérable, « café police, ironiquement en poular » je me suis mis en route. Longeant les rails bondés d’ordures, je prends le bus pour la ville. Accablé par la distance, me voilà enfin au Centre Culturel Franco Guinéen (CCFG).

Cap vers Bandéah, un massif montagneux de Sigon

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Fouta Rien n’était prévu ce jour. Le soir tombait sur les latitudes. En un laps de temps, nous étions prêts. Munis de quelques affaires, nous prenions la direction des montagnes de Bandéah . Un district qui regorge de sites assez mal vus et non protégés. Mon frère et moi, allions rendre visite à notre grand-mère maternelle. Assez vieille, elle a tendance à perdre la vue. Sa seule reconnaissance des personnes constituait leurs voix.