Récit d'un voyage ennuyeux...
Route de Conakry. Crédit photo : Mouslim Diallo |
J'entamais souvent mon voyage dans l'euphorie. Je me préparais conséquemment. Mais ne dit-on pas que l'homme propose Dieu dispose ? Pas comme je le souhaite, je me retrouve avec amertume calé entre différents passagers corpulents
dans notre véhicule 505.
Alors quoi de mieux fuir le temps que de contempler la nature dans la nuit noire. Je n’y voyais presque rien hormis de grosses montagnes ceinturées d’espaces herbacés. C’est l’occasion pour moi de rappeler que tous mes voyages se passaient presque durant la nuit. Quittant Conakry dans le crépuscule, j’atterris le lendemain soir à Sigon.
Alors quoi de mieux fuir le temps que de contempler la nature dans la nuit noire. Je n’y voyais presque rien hormis de grosses montagnes ceinturées d’espaces herbacés. C’est l’occasion pour moi de rappeler que tous mes voyages se passaient presque durant la nuit. Quittant Conakry dans le crépuscule, j’atterris le lendemain soir à Sigon.
Tout comme un pèlerinage, le voyage paraissait
interminable. Ceux qui rallient la haute Guinée, vers Siguiri ou Kankan savent de quoi je parle. Il faut passer toute une nuit à escalader les montagnes. Cloué entre les sièges du véhicule, pas moins de trop bouger. Cela n’enchante
pas vraiment, surtout quand tu es privé d'une place de choix. Par intermittence,
nous faisons des escales pour se relaxer et souffler un peu.
L’escale que nous effectuons sur la route de
Linsan à « Taama Gali » est une de mes préférences.
Elle reste épique, vous comprendrez pourquoi. Durant une trentaine de
minutes sur place, nous faisons une pause de dégustation. Ce qui était agréable d’autant
plus qu’on se dégourdissait les jambes avant de siroter un café au lait chaud et très sucré. Je n'oublie pas le gros pain garni de Corned Boeuf qui vient en accompagnement. L’unique moment plus
agréable du voyage avant de s’enfoncer encore dans la nuit noire.
Je retrouve la
ville urbaine de Labé au frisquet. Là, le climat foutanien se fait déjà
ressentir. Plus ou moins différent de celui Conakry mais…
A Labé de similitude, on assiste à une
ambiance analogue à celle de Conakry. C’est une ville avant tout ! Des
vas-et-vient dans les gares routières, des bisbilles entre chauffeurs et apprentis,
la circulation des femmes à moto en direction des marchés, des marchands
ambulants et des boutiques ouvertes en quête de clients…Je ne vous dit
rien ! En fait, nous y passons des heures avant de reprendre la route de
la Dame du Mali.
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