Année 2015, les programmes scolaires et universitaires n’ont-ils pas été bâclés ?

C’est une preuve concrète qu’Ebola nous a joué un sale tour au cours de ces deux années. Un coup amèrement fatal ! Ce maudit virus a su altéré l’aspect sociétal du guinéen lambda. De même, celui relationnel et scolaire. Alors, l’école ne sera en marge. Elle est au centre des méfaits de ce virus. Car élèves et étudiants ont été contraints de passer six mois de vacances ennuyeuses pour ne recommencer qu’en janvier. Cela a gravement impacté les programmes scolaires et universitaires.
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Les étudiants en classe.
Credit photo: Mouslim Diallo

Je vais m’appesantir sur les universités où le système dit LMD reste un aspect plus ou moins nuisible.
Dans la plus part des universités guinéennes, les étudiants se lamentent avec constance en disant : cette année nous on a rien compris, les programmes ont été bâclés. Bon débarras ! Telle est la locution la mieux adaptée pour décrire ce sujet. Avec ce système qui, effectivement autorise les professeurs à ne dispenser que 45 heures de cours, l’étudiant guinéen n’a que le choix de s’y confondre. Une conformité de peu davantage pour lui. Eh bien quand je dis 45 heures de cours. Inexact ! Pas pour l’année mémorable 2015. Malheur ! Les professeurs ont l’extrême choix… Accablés par d’autres occupations (sûrement amasser de l’argent ailleurs…), enseigner cinq chapitres en une semaine devient soulagement. Vite fait mal fait ! Rares sont ceux qui finissent leurs programmes à fortiori savoir si les étudiants ont bien compris les leçons. L’important des deux côtés, que chaque étudiant obtienne ses trois notes à la fin du module.
Cependant, la plus bizarroïde des choses est le comportement estudiantin vis-à-vis de leur situation. Naturellement, ils sont victimes d’une maladie d’insouciance, de faiblesse et manque d’organisation en vue la satisfaction de leur droit : la bonne formation. Tout ce qui importe : la note, la note….et la note. Cela sans doute, les poursuivra jusqu’à leur infructueuse quête d’emploi.
J’appuis encore sur la plaie. A la fin des modules, c’est le bon débarras avec les profs. Pour faciliter les choses, un lot de brochures vous sont envoyées (la plupart à 25 000FG par brochure). Un montant pas minime pour un étudiant fauché. Voilà encore un fait marrant. Les profs feignent de ne vouloir vous piqué vos frics en disant sournoisement : « Si vous voulez acheter ou laissez ». Pourtant, c’est un bénéfice assez colossal soutiré aux pauvres étudiants qui, parviennent difficilement à payer leurs transports.
Certains profs, aux risques de ne pouvoir achever leurs programmes, déballent une multitude de chapitres aux étudiants en exposés. De plus, les projets suivent le fil. L’ennui qui en découle est ceci : tout le monde ne saurait bien assimiler l’ensemble des chapitres. Puisque chacun passe ton temps à essayer de comprendre la partie dont fera l’objet de son exposé. Mais plus bizarre encore ! C’est que même les évaluations se passent regrettablement. Euh ! Cela d’ailleurs est apprécié par bon nombre d’étudiants puisqu’ils y profitent au risque d’être en session. Pour faire un vite fait, un simple test de QCM et des séries d’exposés sont en occurrence les bienvenus. Tout le groupe ramasse un 8 et tout le monde est content.
Imaginons chers lecteurs avec de tels actes, où se trouve réellement la maitrise des cours ? Où se trouve la formation tant clamée par les jeunes étudiants guinéens ? Tout le monde se plaint de ne décrocher un boulot. A en juger par l’observation, les étudiants ont la ferme conviction qu’ils ne décrocheront pas d’emploi, puisqu’ils savent leur niveau de formation.
La plupart sont tellement amorphes et rongés par la fainéantise qu’ils peinent jusque-là, à s’acclimater à ce système dit LMD (laisser moi me débrouiller). Un système qui contraint l’étudiant à quêter et à se forger dur. Elle est une semi-formation tout simplement, et qui demande aux étudiants de faire des efforts pour la compléter.

Toutefois la fin des modules reste plus grave. Contraint de continuer jusqu’au mois d’août où les pluies torrentielles débordent et inondent des habitations, les programmes sont bâclés en quelques semaines. Finis ou pas, c’est l’évaluation ! Bonne chance pour l’emploi.

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