Sigon, notre concession.

Notre concession se situe non loin de la route, comme toujours à foutah la cour était en bois serrés entre eux par des cordes. La  grande porte de la cour aussi. Dans la cour devant juste à la rentrée, se trouve un puits d’une profondeur exponentielle qui se remplisse en saison de pluies. Plus loin, il y a une case à côté de la grande maison pour la cuisine.
La grande maison est en tôle construite avant même notre naissance. C’est là où habitent mes grands-parents.
 Sigon, notre concession.
Très loin, dans une préfecture(Mali) atypique de la moyenne guinée, où les dirigeants ont oublié indubitablement l’existence, se trouve ma sous-préfecture Sigon. Une sous-préfecture en marge de la guinée près de la frontière guinéo-sénégalaise. Cette préfecture offre un relief assez spectaculaire. Les grosses montagnes dont le mont loura (environ 1 550Km) s’y trouve. De plaines, savanes extraordinaires. Une région où il neige pendant la saison pluvieuse, c’est ce qui montre combien de fois la température est basse. En effet, selon les études, la préfecture a environ une superficie de 9700 Km2. Elle avoisine plusieurs autres  préfectures dont Labé et Lélouma situé au sud, Gaoual à l’ouest, le Sénégal au nord et à l’est par Koubia. Dans mon quartier Toulèl, les ruelles tracées par les marcheurs longent les différentes concessions. Nous effectuons des voyages pénibles en nous y rendant. De Labé en passant par Lélouma, les routes sont complètement dégradées : Pendant la saison sèche, la poussière faisait son effet. Les voyageurs absorbent des bouffés de poussières et des voitures chaque fois en panne. Tantôts les pneus, tantôt le moteur a besoin d’être refroidi. Véritable calvaire du moment où les passagers sont entassés comme de moutons. Pendant la pluie, c’est autre chose, les routes sont entièrement trouées par les eaux usées stagnantes. La poussière se transforme en boue. Une des vacances dans mon village, les véhicules prenaient rendez-vous à côté de chez nous. Tellement de boues qu’aucun véhicule ne passait. Chacun essayait et finissait par enfoncer les pneus dans le creux. Nous venions alors les aider. Apportant des cailloux et poussant avec force pour les dégagés.

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